
Estimation des coûts de construction
Comme un grand nombre de provinces et territoires qui l’utilisent depuis de nombreuses années, le GTNO se base sur un système d’estimation des coûts à quatre niveaux. Ce système part du principe qu’il est seulement possible d’effectuer des estimations approximatives au début d’un projet, et que les estimations doivent faire l’objet d’une révision lorsque le processus de planification se précise. À chaque étape du projet, on se base sur les meilleurs renseignements disponibles.
Catégorie D (également appelée Niveau 1) : les estimations sont préparées au tout début d’un projet potentiel et visent simplement à donner un ordre de grandeur des coûts.
Catégorie C (niveau 2) : les estimations s’appuient sur l’avant-projet de conception, qui inclut la surface globale de l’espace et le type d’espace requis. On a en général recours à cette estimation pour obtenir l’approbation préliminaire du projet. Bien que ce calcul ne soit pas exact, le coût de la planification détaillée requis pour générer un chiffre plus précis n’est pas justifié, à moins que l’intention de commencer la construction ne soit clairement établie.
Catégorie B (niveau 3) : les estimations sont préparées lorsque la portée et la conception du projet sont finalisées et une fois que les matériaux sont choisis. Les estimations de catégorie B prennent en compte tous les facteurs de coûts individuels du projet prévu et sont donc plus précises que celles de la catégorie C.
Catégorie A (niveau 4) : ces estimations sont les plus précises; elles se basent sur les caractéristiques et les plans définitifs du projet. Elles servent à confirmer les allocations de fonds, à vérifier les coûts de construction anticipés et à déterminer les changements de conception ou de coûts dus aux modifications apportées pendant le projet.
Préparation du budget d’immobilisations
Le budget d’immobilisations, ou budget principal des dépenses d’immobilisations, couvre une période de cinq ans. Les cinq premières années de toute initiative d’immobilisations prise en considération doivent figurer dans le budget principal des dépenses d’immobilisations et être approuvées par l’Assemblée législative pour que le projet soit approuvé.
Un problème se pose avec les projets réalisés dans le cadre des partenariats public-privé. Étant donné que le gouvernement ne verse habituellement aucun paiement avant la fin des travaux, le financement ne serait pas attribué avant la première année d’occupation.
Mise à jour des estimations de coûts
Après l’approbation d’un projet (dans le cadre du plan d’immobilisations), on passe à la phase de l’avant–projet. Durant cette étape, la portée des travaux est clairement définie. Il s’agit de sélectionner le grand équipement comme les systèmes de circulation d’air, ainsi que les matériaux et les apprêts comme les revêtements de sol et les luminaires. À la fin de l’avant–projet, on procède aux estimations de catégorie B pour générer le coût total ainsi que les dépenses annuelles. Ces chiffres permettent ensuite d’actualiser le budget d’immobilisations.
Chacune des années suivantes, y compris la dernière année de construction, les plans les plus récents et les coûts associés sont présentés afin de mettre à jour le budget d’immobilisations.
Limitation des coûts
Bien que les coûts des projets d’immobilisations puissent être actualisés, en général à la hausse, les plans ne sont pas modifiés sans évaluation rigoureuse et sans délibérations approfondies.
Le processus part plutôt du principe que les projets de construction majeurs prennent plusieurs années et que la situation évolue. Dans le cas d’un hôpital par exemple, il est possible que les résultats de nouvelles recherches médicales ou les nouvelles technologies transforment les meilleures pratiques à un moment donné. Si cela se produit, on procède à une évaluation très similaire à celle du processus global de planification des immobilisations. Les résultats de cette évaluation, ainsi que les conséquences financières, doivent être examinés et approuvés par tous les membres du comité et par l’Assemblée législative avant d’être mis en œuvre.